
L'agriculture urbaine, dernière lubie agroécologique des bobos, ou avancée sérieuse pour la souveraineté alimentaire ?
Une agriculture multifonctionnelle

Elle s’inscrit dans une perspective de développement durable par ses caractéristiques économiques, environnementales et/ou sociales. L’agriculture urbaine (AU) a également un rôle dans la création d’un système alimentaire durable qui répond aux attentes sociétales vis-à-vis de l’alimentation, de la préservation de l’environnement et participe à la transition écologique des villes.
Des formes multiples

Sa forme n’est pas normée, elle s’adapte au contexte spatial, écosystémique, d'usage des terres... et valorise des espaces et des dynamiques sociales. Elle redynamise les ceintures maraichères en créant des interactions et transitions entre les espaces ruraux et urbains. Ainsi les sites (toit, friches, sous-sols, parking, etc.) et les modes de production sont multiples (hydroponie, aquaponie, cultures verticales, pleine terre, élevages, etc.).
Beaucoup d'avantages, mais...

Ce mode d’agriculture s’intègre donc aux dynamiques de transition écologique par le biais de l’alimentation durable, de la santé environnementale et de l’éducation à l’environnement. Cependant elle possède aussi des limites telles que les pollutions couramment observées et peut devenir vecteur d’inégalités : conflits d’usages des sols périurbains, prix du foncier, etc.
La définition ci-dessus est extraite du dictionnaire d'agroécologie.
Mais qu'en disent les acteurs ?
Antoine Lagneau, observatoire régional de l’agriculture urbaine d'Ile-de-France
"Je crois que l’agriculture urbaine ne contribuera qu'à la marge de l’alimentation des villes et donc ne sera qu'un marché de niche. et dans un marché de niche, il y a peu d’acteurs qui se maintiennent".
Eric Duchemin, AU/LAB
" L’agriculture urbaine est multifonctionnelle, elle joue un rôle au plan de l’environnement, de l’aménagement urbain, des interactions sociales, de l’éducation, des loisirs, de la santé, de la sécurité alimentaire et de l’économie.”
Frédéric Madre,
co-fondateur de Topager
" Le problème, c'est que l'agriculture urbaine se rémunère avec la production de légumes, mais pas pour tous les services qu'elle rend à la ville : biodiversité, mieux vivre, lien social, création d'emploi "