
Impacts de la crise sanitaire sur
l'agriculture urbaine
La pandémie de Covid-19 a permis une prise de conscience collective de la fragilité de notre sécurité alimentaire, y compris en Europe. En effet, certaines mesures sanitaires comme la fermeture des frontières et le confinement ont mis en lumière la forte dépendance internationale de nos systèmes alimentaires, plus particulièrement ceux des villes.
Le Programme alimentaire Mondial (PAM) prévoit ainsi que suite à la pandémie de coronavirus, le nombre de personnes en insécurité alimentaire va augmenter de 80% cette année.
Cultiver en ville peut donc être une des réponses possibles face aux multiples failles et tensions autour de l’approvisionnement, de l’accès à l’alimentation et de la gouvernance alimentaire. L’agriculture urbaine est ainsi perçue comme une solution adéquate pour garantir aux habitants des villes une meilleure accessibilité aux différentes denrées alimentaires tout en respectant les mesures sanitaires. Mais cette solution reste optimisable (fidélisation des clients, quantité, etc).

Par ailleurs, l’arrêt du commerce international à mis en évidence la capacité de résilience de certains systèmes de fermes urbaines, mais aussi l’équilibre précaire d'autres. Là encore, l’AU montre sa grande diversité. Certaines exploitations ont ainsi vu leurs nombres de clients augmenter (start-up “Merci Raymond”), tandis que d’autres exploitations ont dû fermer faute de matière première (ex : marc de café pour la champignonnière, UpCycle) ou de main-d'œuvre. Toutefois, dès le retour de la concurrence "déloyale" des produits importés, il est fort à parier que ces nouveaux consommateurs retournent à leurs anciennes habitudes… jusqu’à la prochaine crise.
Suite à l'épidémie, nombre de projets d’AU ont germé. Reste à voir si les politiques globales de commerce actuelles seront suffisantes pour leur permettre d’être compétitifs et de passer l’hiver.

Kit de champignons, UpCycle