top of page

Contextualisation d'une controverse multi-disciplinaire

Survol du contexte en 2 minutes via une vidéo de la chaîne Brut. :

Frise chronologique des différents moments forts de l'AU :

Un concept f(l)ou ?

La notion d’Agriculture Urbaine (AU) telle que nous l’entendons date des années 80’. Toutefois, c'est un concept peu révolutionnaire : la production agricole a toujours été plus ou moins présente en périphérie des villes, voire à l'intérieur. Ce qui est nouveau est la professionnalisation ou au contraire l’association de particuliers autour de projets d’AU. Technologiquement, l’AU est aussi une source stimulante d’innovations (ex : aéroponie, serre verticale) ou à l’inverse un retour aux savoirs traditionnels tels que la permaculture.

 

En raison de ses nombreuses facettes, la définition même de l’AU ne fait pas l’unanimité et il s’agit plutôt d’un terme parapluie. Un pied de tomate en pot est-il vraiment une “production agricole” ? Les parcelles en banlieue sont-elles si “urbaines” ? Est-ce légitime d'appeler de la même manière une salade ayant poussé dans une solution nutritive et une autre issue d’un compost bio ?

Smartfarm.jpg
New_crops-Chicago_urban_farm.jpg

Nairobi, Kénya                          Chicago, USA

Dualité partout et pour tout

De plus, l’AU ne répond pas aux mêmes enjeux selon les villes. Dans les pays de l’hémisphère Nord, elle est vue comme un loisir du dimanche; alors que dans les pays du Sud, l'AU peut représenter un réel moyen de survie en période trouble (famine, guerre, pauvreté).

 

Nous nous concentrerons ici, sur la place de l’Agriculture Urbaine dans la gouvernance alimentaire des pays de l'hémisphère Nord. 

jardinage
En France, 1 personne sur 5 est en situation d'insécurité alimentaire.
- Eric Duchemin

L'AU est-elle réellement un loisir sans ambition ni impact ?

Aujourd’hui le constat est sans appel : en France, le nombre de ménages dans l'insatisfaction alimentaire est grandissant. En parallèle, les métropoles subissent une artificialisation galopante (+ 65 800 ha/an entre 2006 et 2015), étouffant parfois les citadins sous le bitume. La mondialisation est omniprésente, faisant disparaître les agriculteurs limitrophes, au profit des fraises argentines dans les supermarchés de France : les États, particulièrement les villes (et leurs habitants), ne contrôlent plus leur alimentation et sont dépendants des marchés internationaux.

 

Selon certaines sources telles que la FAO, l’AU permettrait simultanément d'avoir un rendement à l'hectare 15 fois plus élevé que l’agriculture rurale et de valoriser des déchets de la ville, tandis que l’absence d’intermédiaire réduirait le prix de vente.

Au Québec, où son développement est plus avancé qu'en Europe, son importance économique n'est pas négligeable. En 2019 et dans la seule région de Montréal, l'agriculture urbaine a ainsi généré des flux de 25 à 50 millions de dollars.

pic mediatique.png
tonalité.png

Sur ce graphe représentant le pic médiatique (EUROPRESS),

la nouveauté de la controverse sur l'Agriculture urbaine et l'accessibilité est bien visible.

C'est surtout la presse qui s'empare du sujet, bien que ces 2 dernières années, les publications scientifiques représentent 52%. Corrélation ou non, la vision positive a récement baissé à 83%.

Eco-friendly, financièrement abordable et économiquement dynamique, l'agriculture urbaine apparaît alors comme une solution miracle à l'insécurité alimentaire, alors en quoi éveille-t-elle le débat ?

bottom of page